Dimanche 23 décembre 7 23 /12 /Déc 20:49

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Je Vous e-cris

Je pense à Vous... Je plonge furtivement la pointe d'une plume entre mes lèvres corail, la nappant dans l'élixir du Désir.

Je Vous e-cris à l'encre de mes suppliques.

Des larmes brûlantes coulent de mon ventre comme les mots de mes doigts.

Ces doigts, ces mains, je rêve que Vous m'autorisiez à les poser sur Vous. Je rêve que Vous me laissiez Vous laver, choyer la moindre parcelle de Votre peau.

Je suis agenouillée à Vos pieds, une étoffe transparente d'où s'échappent mes seins nus colle à mon corps baigné de sueur... Envies brûlantes comme les volutes du hammam où nous nous trouvons.

Vous me laissez baiser Vos pieds, Vos chevilles... mes mains s'affairent, diligentes et dévouées. Sillage sinueux et humide de la pointe de ma langue, de mes lèvres entrouvertes... qui se referment en succions.

Vous empoignez mes cheveux de Votre main et tirez fermement, je bascule vers l'arrière, cuisses couvertes sur mes désirs luisants.

Vous me surplombez de toute Votre hauteur, pieu dressé au dessus de mon visage. Je supplie qu'il force l'anneau écarlate de mes lèvres.

Me voici allongée sur le dos, écartelée, les chevilles et les poignets enserrés d'anneaux métalliques. Le Désir hurle dans mon corps qui se contorsionne, des soubresauts agitent frénétiquement mes hanches en proie à mes envies lubriques, les chaînes à mes mains et à mes pieds cliquètent.

J'ai la sensation d'accoucher de moi-même. Debout à côté de moi, Vous guettez la chienne vêtue de dentelle noire qui va émerger, à corps et à cris, de mon corps de femme.

Je me déchaîne, sous Votre regard d'acier, dont les maillons un à un s'enroulent inexorablement autour de moi, s'incrustant dans l'albâtre de ma chair, où ils laissent leur empreinte rouge vif.

Je me déchaîne, perverse, pour mieux m'offrir, sachant que chaque mouvement resserrera un peu plus l'étau de Vos chaînes.

Sous l'ombre de Votre pieu turgescent, déployé dans sa magnificence, où Votre main coulisse, je me rends d'un coup, de mon plein gré, tigresse apprivoisée ronronnant à Vos pieds. Mon regard s'abreuve de la puissance émanant de Votre corps tendu.

Les chaînes autour de mon corps se détendent, me libèrent, exhibant ma peau marquée du sceau de Votre appartenance.

Ne restent que celles à mes poignets et mes chevilles, qui m'offrent, écartelée, à Votre sève qui m'éclabousse soudain... Pluie diluvienne sur mes chairs assoiffées, elle martèle ma peau en sueur... ruisselle vers ma chatte lisse où elle se perd dans mes replis intimes... vient lécher le petit orifice entre mes fesses. Il s'entrouvre  et cède facilement sous cette présence insinuante.

Tête renversée, j'offre ma gorge, j'ouvre la bouche et je tire la langue pour me repaître de Vos dernières gouttes.

 

Votre soumise, Mineko

Par soumise Mineko
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A une passante - Charles Baudelaire

royo1.jpg

 

La rue assourdissante autour de moi hurlait.

Longue, mince, en grand deuil, majestueuse,

Une femme passa, d'une main fastueuse

Soulevant, balançant, le feston et l'ourlet ;

 

Agile et noble avec sa jambe de statue.

Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,

Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,

La douleur qui fascine et le plaisir qui tue.

 

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté

Dont le regard m'a soudainement fait renaître,

Ne te verrais-je plus que dans l'éternité ?

 

Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop tard ! Jamais peut-être!

Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,

Ô toi que j'eusse aimé, ô toi qui le savais !

 

Merci Maître


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